Gée

Le breakdance est une danse ancrée dans le sol, qui s’appuie de ce dernier pour émanciper le corps. Je crois en une danse qui transforme tantôt l’individu en explorateur tantôt en un socle fertile à la transmission et à la création. Il en résulte une liberté d’actions et de mouvements inégalés, cherchant sans cesse l’appui sur des terres inexplorées. Gée veut montrer comme il est essentiel de faire bloc pour créer et évoluer.

Pièce pour 3 danseurs. Tout public. 45 minutes. Création 2022.

Note d’intention

Avec Gée, nous refermons un livre ouvert il y a plus de 5 ans où nous avons questionné l’importance de nos choix de vie. Ces choix cruciaux dessinent nos parcours et façonnent nos jugements. En plongeant dans l’histoire du monde, nous avons trouvé une analogie entre les changements de notre Terre et l’histoire des femmes et des hommes qui la compose. Ainsi est né Pangée, puis Dangée et aujourd’hui Gée, la conclusion de ce triptyque.

Gée signifie la Terre ! Nous nous questionnons sur l’emprise même de cette terre sur nos choix de vies. Comment sommes-nous le terreau des générations futures ? L’influençons-nous ? Avec Gée, nous voulons interroger le processus d’expérience, de socle et de transmission, mais aussi interroger les limites, les contradictions dans notre recherche de sens.

La création musicale évolue en même temps que la recherche chorégraphique. Le public est un acteur majeur, immergé par la musique et la danse. Nous interpellons le public, la pièce est une expérience, quelques fois miroirs, quelques fois exécutoires. Libres à vous de choisir quelle terre souhaitez-vous être ? Riche et fertile, pauvre ou aride. Faites votre choix…

Pistes de travail

Il y a près de 300 millions d’années, les terres émergées ne formaient qu’un seul « super continent », la Pangée. L’histoire de la terre et l’histoire propre de l’homme forment une analogie. Tout comme les continents, nous arrivons dans notre vie à des moments de dislocation, de rupture… on dérive, on s’éloigne, se rejoint, on quitte une route pour une autre, on emprunte des chemins de traverses… on fait des choix.

Dans Pangée, nous nous intéressons à la construction individuelle de chacun; dans Dangée, nous avons abordé la conséquence de nos choix de vie sur notre corps et comment faisons-nous Résilience. Enfin, dans Gée, dernier volet de notre triptyque, nous conclurons.

Plusieurs questions apparaissent : Comment faisons-nous nos choix avec l’expérience, le vécu ? Comment faisons-nous bloc ? Comment sommes-nous un socle pour que l’autre s’élève ? Comment avancer ensemble après un passé ? Comment transmettre ?